DES LENDEMAINS QUI CHANTENT…

« Dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République. Dimanche, je compte sur vous pour doter notre pays d’une majorité solide afin d’affronter tous les défis de l’époque et de bâtir l’espoir »

Ce discours a été prononcé par Macron, à la va-vite, sur le tarmac d’un aéroport, afin d’exhorter les électeurs à lui donner une majorité parlementaire.

Ce qui est remarquable c’est que cette jolie phrase aurait tout aussi bien pu être prononcée par n’importe quel candidat, sans en changer une lettre. Les mots n’ont juste pas le même sens pour les uns et pour les autres. Mais qu’entendent les Français ? La même sempiternelle ritournelle : « Moi ou le chaos »

Slogans interchangeables, copiés-collés de campagnes marketing… même ceux qui ont, depuis plusieurs années bafoué nos libertés, servi leurs intérêts, sont restés sourds à nos détresses, on menti, ont trahis, et envoient les gendarmes sermonner, dans son lycée, une lycéenne qui a osé poser une question au président, ceux-là même nous promettent un monde meilleur.

« Des aurores boréales illumineront des lendemains qui chantent dans la perspective de futurs triomphants… » ainsi l’écrivain Gilbert Sigaux se moquait-il des promesses électorales. Rien n’a changé.

Devant le navrant spectacle des débat télévisés désastreux, où les politiciens s’interrompent et se livrent à des joutes de bons mots et de « petites phrases », en lisant ces tweets où des adultes s’envoient des « punchlines » infantiles, croyant singer ce qu’ils croient être le langage des jeunes, comment imaginer que ceux-ci se décident à prendre le chemin des urnes ?

Ce qu’ils attendent des candidats, les jeunes, ce n’est pas qu’ils se prennent pour des rappeurs, mais qu’ils s’informent de leur situation, qu’ils prennent en compte leur détresse, trouvent des solutions pour leur avenir.

Mais voilà, les politiciens ne comprennent pas cela. Ils voient la politique comme un jeu où l’un perd, l’autre gagne, jusqu’à la prochaine revanche. Les Français ne jouent pas eux, ils subissent des décisions prises sans eux, dans le confort feutré des ors de la République. Tout cela risque de mal finir.

Jean-Michel Brun

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