Demain, je me réveillerai, comme d’habitude…
Comme d’habitude ? Peut-être pas.
Parce qu’ils sont en colère, contre la vie chère, les fins de mois difficiles, les pickpockets dans le metro, le médecin qu’on ne trouve pas, les heures d’attente aux urgences, les crèches où il faut inscrire son enfant avant même de le concevoir, l’école où on n’apprend plus rien, parce qu’ils n’en peuvent plus, beaucoup d’entre nous risquent de voter pour un parti qui vous fait croire que tout cela, c’est de la faute des étrangers, des métèques, des gens pas comme nous, quoi…
Ou bien ils ne vont pas voter. Parce qu’ils ne croient plus à la politique, qu’ils ne se reconnaissent pas dans ceux qu’ils ont élus, que tout le monde leur ment, que la presse est pourrie, et laisseront les semeurs de mort décider à leur place.
Mais si c’est ainsi que les choses se passent, alors, demain matin, il sera trop tard. On ne pourra pas revenir en arrière. Les dégâts seront tellement grands, qu’il faudra de longues années pour réparer les ruines d’une France livrée aux idéologie racistes et xénophobes.
On regrette toujours nos accès de colère, mais cette fois, les regrets ne serviront à rien. Le mal sera fait.
Alors, pour que demain matin nous ne nous réveillions pas avec cette nausée qu’on appelle la gueule de bois, ou simplement la honte d’avoir contribué, ne serait-ce par négligence, à mettre en péril l’avenir de nos propres enfants, aujourd’hui, VOTONS !