La droite islamophobe française s’en donne à coeur joie : présence d’Eric Zemmour sur tous les plateaux avec sa théorie du grand remplacement, assimilation du conflit arméno-azerbaïdjanais à une guerre de religion et visite d’officiels français, soutenus par le gouvernement, dans la « République d’Artsakh ».
Selon Emmanuel Macron, la messe est dite : son seul adversaire sera l’extrême droite. Alors, il importe de la diviser, soit en empruntant certains de ses thèmes, soit en poussant d’autres candidats à concurrencer Marine Le Pen. Diviser pour régner, les vieux ingrédients font toujours recette.
Sauf que tous ceux qui se sont essayés à cette stratégie s’y sont cassé les dents : Hollande avec Manuel Valls, Sarkozy avec… lui-même, et maintenant Macron et Darmanin.
Si « Grand remplacement » il y a, c’est celui de nos élites passées, De Gaulle, Mitterrand, Chirac, par une classe politique insipide et gesticulante qui, comme Jean-Marie le Pen, a perdu son oeil gauche pour ne regarder qu’à droite.
Si la France veut retrouver sa grandeur, elle doit de nouveau s’ouvrir en autres. Cesser de se replier sur elle-même et se regarder le nombril. Car le nombril de la France n’intéresse personne.