Le « poète » qatari ibn al-Dheeb, de son véritable nom Mohammed Rashid Hassan Al-Ajami, qui habite actuellement en Autriche, est loin d’être un résident de tout repos. Il vient d’ailleurs de se voir refuser par le ministère des affaires autrichien le droit d’asile qu’il avait sollicité dans le but de pouvoir circuler librement dans l’espace européen.
Il faut dire que, dans un pays pionnier dans le droit des personnes LBGT, les propos homophobes et les appels à la haine contre les homosexuels de al-Dheeb passent mal. L’Autriche craint que ses diatribes ne viennent alimenter les discours les plus radicaux des idéologies d’extrême-droite dont la montée inquiète les autorités.
Pour tenter d’éviter l’expulsion, Al-Ajami cherche maintenant à faire venir sa femme et ses enfants. Son épouse a demandé un visa dans différentes ambassades européennes à Doha, notamment les ambassade d’Autriche, de France, et de la République tchèque. Celui-ci a été systématiquement rejeté aux motifs que son mari est considéré par les chancelleries européennes comme un extrémiste religieux qui appelle à la guerre contre Israël et le monde occidental, et qu’il oblige sa femme, ainsi que ses filles à porter la burqa. On vient d’apprendre récemment que la police autrichienne enquête sur un individu proche du poète Al-Dheeb qui l’aiderait à obtenir de l’argent via un Etat étranger, ce qui expliquerait son train de vie démesuré, entre hôtels de luxe et restaurants étoilés à Vienne, lui qui prétend n’être qu’un simple poète.
Malgré tout, Ibn al-Dheeb vient de saisir à son tour la justice autrichienne pour faire annuler la décision administrative de refus d’asile. Plusieurs associations autrichiennes viennent d’alerter les autorités sur la dangerosité de cette famille, et son prosélytisme islamique radical qu’elle jugent dangereux pour la sécurité du pays et incompatibles avec les valeurs fondamentales de la république autrichienne. Elles appellent la justice à s’aligner sur la position de l’administration.