AZERBAÏDJAN : 15 PRISONNIERS ARMÉNIENS CONTRE UNE CARTE DES MINES

La mort stupide de deux journalistes azerbaïdjanais y est-elle pour quelque chose ? En tout cas, l’Azerbaïdjan a libéré 15 soldats arméniens qui avaient été faits prisonniers lors de la guerre des 44 jours en échange de la remise d’une carte des 97 000 mines anti-chars et anti-personnel dont l’Arménie a piégé le district d’Aghdam,


Cet échange, qui a été unanimement salué par la communauté internationale, a été rendu possible grâce à la médiation du premier ministre géorgien, Irakli Garibachvili, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain adjoint chargé des affaires européennes Philip Reeker, le président du Conseil européen Charles Michel, et la présidente de l’Organisation pour le sécurité et le coopération en Europe (OSCE), Ann Linde.


On peut s’étonner toutefois que la délivrance des cartes de mines – 97 000, le chiffre donne le vertige – pourtant rendue obligatoire par les lois internationale, fasse ainsi l’objet d’un marchandage de la part du gouvernement arménien. D’autant que ces mêmes lois interdisent l’usage des mines anti-personnel. Le piégeage des régions évacuées par les Arméniens continuent à tuer alors que les hostilités ont cessé. Il a causé la mort de plus de 25 personnes dont 18 civils et, récemment, des deux journalistes azeris, et fait plus de 100 blessés.
Faudra-t-il d’autres tractations pour que l’ensemble des cartes de minages soit enfin remis, et que des vies innocentes soient sauvées?


Si les congratulations satisfaites des grands de ce monde respirent rarement la sincérité, elles exhalent parfois un certain parfum de mort.

Voir aussi : « Mines anti-personnel dans le Karabakh : la France doit réagir »

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