UNE RUE DE STAINS AU NOM DE KHADIDJA. L’EXTRÊME-DROITE EN PERD SON LATIN

Zemmour s’étrangle, Goldnadel s’étouffe, Collard trépigne de ses petits pieds nerveux.

Qu’est-ce qui fait pousser à l’extrême droite française sa grosse colère ? La ville de Stains a décidé de donner à l’une de ses rues le nom de l’épouse du Prophète, Khadidja.

C’est un bailleur, CDC Habitat, qui a pris l’initiative, en collaboration avec une association, « Mémoires croisées », le photographe Philippe Monges et des femmes du quartier, de renommer, symboliquement, et pour quelques jours, certaines rues du nom de femmes « inspirantes », parmi lesquelles Greta Thunberg, Joséphine Baker, Fatima Mernissi, Mère Theresa, Jeanne d’Arc, et Khadidja.

La fachosphère est en émoi. Gilbert collard s’offusque : « A Stains, une rue symboliquement renommée au nom de la femme du prophète Mahomet : on attend les laïcards ! » G. William Goldnaël fait le rigolo : «Visitez Stains , capitale de l’islamogauchisme ». Bon c’est vrai, Mère Théresa, c’est pas trop laïque, mais elle est catholique, au moins, et Sainte Jeanne d’Arc, c’est du « bien de chez nous ». Mais Khadidja, Où va-ton ? Où va la France ?

Azzedine Taïbi, le maire de Stains, a naturellement pris la défense de l’initiative. Pas étonnant, avec un nom pareil ! Quant à Garen Shnorhokian, apologue de la théorie du « Grand remplacement », il n’a pas eu peur, chez Morandini, d’oser brandir l’organigramme de la mairie de Stains, avec tous ces noms qui respirent le burnous et le hijab. Il disait quoi, Michel Audiard dans « Les tontons flingueurs » à propos de ceux qui osent tout ?

On vous laisse le plaisir de découvrir son intervention (Cliquez sur la photo) :

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