SOUTIEN À LA PALESTINE : MANIFESTATIONS MONSTRES DANS LE MONDE ENTIER

Alors qu’une pluie de bombes continue à s’abattre sur les civils de la bande de Gaza, le gouvernement israélien perd peu à peu ses soutiens. Même Antony Blinken, jusque là rempart inconditionnel d’Israël, a dénoncé, lors de sa visite du 5 novembre à Mahmoud Abbas, le « déplacement forcé » des Palestiniens de la bande de Gaza, et a appelé à l’arrêt des « violences des extrémistes » contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée. Pour la première fois, l’idée de « deux États » fait son chemin dans les discours officiels.

La raison : le récent sondage qui révèlent que la majorité des Américains sont pour le cessez-le feu à Gaza, dont 87% pour les démocrates. A l’approche des élections, les députés craignent pour leur siège.

Craig Mokhiber, directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme, vient de démissionner de son poste.

Le samedi 4 novembre, 300 000 personnes ont défilé à Washington jusqu’à la Maison blanche pour dénoncer le « génocide des Palestiniens » et condamner Biden, surnommé « Genocide Joe », pour son blocage du cessez-le-feu.

D’autres manifestations ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes dans diverses capitales européennes. A Paris et à Marseille, les autorités n’ont pas osé, cette fois, interdire les manifestations qui également ont attiré, dans le calme, une foule considérable.

Berlin, 4 novembre 2023

Si les medias français, comme Cnews ou BFM TV, continuent à relayer le discours officiel de du gouvernement de Tel- Aviv, le ton commence à changer ailleurs, comme à LCI où la journaliste Florence O’Kelly ne s’en est pas laissée compter devant le porte-parole de Tsahal, le colonel Olivier Rafowicz. Le ton chage aussi dans les déclarations officielles, car il apparaît de plus en plus difficile de justifier le massacre de civils dont la moitié sont des enfants. La répression à Gaza a fait en 3 semaines plus de victimes que la guerre en Ukraine depuis son commencement.

Même s’il est encore impossible d’évoquer, dans les medias, le sort des Palestiniens, sans la précaution d’une phrase introductive de condamnation du Hamas, les critiques à l’égard de la politique israélienne, et même, notamment de la part de personnalités juives, du sionisme en lui-même, se font de plus en plus acerbes.

En Israël, la demeure du premier ministre Netanyahou a été assiégée par des manifestants réclamant sa démission, le retour des otages et la fin des affrontements. Par ailleurs, des images, diffusées sur les réseaux sociaux, qui montrent de nombreuses destructions de chars israéliens à Gaza, mettent à mal la communication euphorique des autorités israéliennes.

Manifestation Marseille le 11 novembre 2023

Le 11 novembre, le jour de la commémoration de l’armistice, et la veille de la manifestation parisienne contre l’armistice, des rassemblements ont de nouveau eu lieu dans plusieurs villes de France, notamment à Paris et à Marseille, malgré la pression médiatique exercée par les lobbys pro-israéliens. On a d’ailleurs remarqué de nombreuses pancartes appelant à la solidarité entre musulmans et juifs contre les massacres perpétrés par l’armée israélienne. Ce qui n’a pas empêché le ministère de l’intérieur d’interdire, une fois de plus, la manifestation parallèle de La France Insoumise. Deux poids…

Dans toute l’Europe, en revanche, le soutien à la Palestine a été, une fois, encore massif. Une marée humaine de plus de 300 000 personnes a défilé dans les rues de Londres, malgré les appels à l’interdiction de la ministre de l’Intérieur Suella Braverman, la « Darmanin anglaise », dont les partis d’opposition demandent aujourd’hui la démission.

Manifestation à Londres le 11 novembre 2023

Quoiqu’il en soit, les réseaux sociaux sont devenus un media alternatif où sont diffusées les images interdites dans les medias traditionnels, et plus particulièrement en France qui reste l’un des seuls pays au monde à pratiquer une censure médiatique.

Mais le vent a déjà tourné. Toute colonisation a une fin. La paix et l’établissement d’un État palestinien sont la seule voie possible. Reste à savoir quel État, sur quelles frontières, et construit par qui… vaste programme !

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