Piers Morgan recevait fin juin le porte-parole du gouvernement israélien Avi Hyman, qui annonçait sur son plateau le nombre de combattants du Hamas tués par l’armée israélienne et s’en réjouissait, avant d’affirmer que l’armée israélienne faisait tout son possible pour protéger les civils.
Piers lui alors demandé combien de civils Tsahal avait tués dans même temps. Ce à quoi Hyman n’a pas voulu répondre, prétendant qu’il l’ignorait. Piers se montra choqué d’apprendre que le porte-parole israélien disposait de chiffres officiels sur le nombre de combattants du Hamas tués, mais ne disposait pas de données similaires sur le nombre de morts parmi les civils. Piers réitéra sa demande à plusieurs reprises, ce qui plongea le porte-parole israélien dans un silence embarrassé.
Cette séquence montre deux choses essentielles : d’une part le courage et le professionnalisme du journaliste britannique qui fait réellement son travail de journaliste en poussant son interlocuteur dans les retranchements, contrairement à ce qui se passe en France, où aucun journaliste n’a osé contredire les responsables israéliens qui délivraient le même discours. La phrase « Le Hamas est une organisation terroriste et nous avons le droit de nous défendre » a toujours suffi à réduire au silence les interviewers des chaînes françaises.
Cette situation reflète d’autre part l’immunité que pensent posséder les israéliens qui continuent de massacrer les civils palestiniens, malgré les injonctions des organisations internationales. Les récents assassinats de responsables du Hamas risquent peut-être de bouleverser cet état de fait.