LA VÉRITÉ EST AILLEURS

Il fut un temps où les nations pouvaient envahir, opprimer, violenter, et puis nier leurs crimes. Il fut un temps où la police pouvait frapper et tuer, et puis faire de leur victime un coupable.

Et puis quelque chose est arrivé : le téléphone portable équipé d’une caméra.

Une aubaine pour les gouvernements qui pensaient être désormais en mesure de surveiller nos faits et gestes en visionnant les images que nous avons nous-mêmes naïvement diffusées. Sauf que l’arme s’est retournée contre eux.

Chacun possède désormais une caméra qu’il ne se prive pas d’utiliser pour filmer les forces de l’ordre ou, sur les champs de bataille, les militaires, dans leurs actions et leurs exactions.

Ainsi, la police ne peut plus contester ses bavures et ses débordements racistes : de George Floyd aux États-Unis à Nahel en France, les mensonges policiers ne passent plus : la caméra est là.

A Gaza, les meurtres d’enfants, les destructions d’hôpitaux et d’écoles, ne peuvent plus être ni cachés, ni réfutés, ni même dissimulés sous le prétexte fallacieux d’une riposte anti-Hamas. Cela ne passe plus : les caméras sont là.

Alors que les trafiquants de preuves avaient jadis tout le temps de se livrer à leur coupable industrie, les images sont aujourd’hui regardées en temps réel sur tous les réseaux sociaux de la planète. Les medias du mainstream ont beau raconter leurs histoires, X, Facebook ou Tiktok sont là pour démentir leurs fables.

La vérité est passée des mains des autorités aux yeux des citoyens. Peut-être une mauvaise nouvelle pour les journaliste qui s’imaginaient gardiens de l’authenticité, une excellente nouvelle pour les citoyens qui monde qui savent, désormais, que la vérité est ailleurs…

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