CAPHARNAÜM de Nadine Labaki

Dans les quartiers deshérités de Beyrouth au Liban, un enfant de 12 ans au caractère bien trempé, maltraité par des parents indignes, commet un crime qui lui vaut 5 ans d’emprisonnement. Il poursuit alors ses parents en justice, coupables selon lui de l’avoir fait naître. Au juge, il raconte son extraordinaire et terrible épopée qui l’amène à prendre en charge un petit enfant encore plus deshérité que lui.

Si Zola avait vécu dans ce Liban meurtri par tant d’années de conflits et de guerre civile, où la misère est si inhumaine qu’elle engendre l’inhumanité, il aurait sans doute aimé raconter cette histoire, remarquablement mise en scène par Nadine Labaki et magistralement interprétée par le jeune Zain Al Rafeea.

Ceux qui ont connu la guerre civile remarqueront sans doute une courte séquence du début du film, qui montre des enfants jouer avec des fusils en bois, hommage discret aux « Enfants de la guerre », l’extraordinaire reportage qu’une autre réalisatrice et journaliste libanaise, Jocelyn Saab, qui vient de disparaître, tourna en 1976.

En d’autres termes, un film poignant, direct, vrai, où parfois pourtant, un sourire parvient à éclairer les larmes.

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Capharnaüm est un film franco-américano-libanais écrit par Nadine Labaki, Jihad Hojaily, et Michelle Keserwany, et réalisé par Nadine Labaki, avec Zain Al Rafeea, Kawsar Al Haddad, Nadine Labaki.
Sorti en 2018. Il fait partie de la  sélection officielle au Festival de Cannes 2018 où il reçoit le prix du jury, le prix du jury œcuménique et le prix de la citoyenneté.


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La Bande Annonce

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