1ER FORUM ÉCONOMIQUE INTERNATIONAL DU KARABAKH

Le 30 juin 2021 le 1er forum économique international du Haut-Karabakh réunissait – en vidéo-conférence, Covid oblige – des personnalités de haut rang (parlementaires, économistes, chefs d’entreprise, spécialistes de l’information) venues du monde entier pour réfléchir aux perspectives de développement et aux opportunités économiques liées à la reconstruction du Haut Karabakh, en Azerbaïdjan.

Elnar Mammadli

Le forum était animé par Elnar Mammadli, directeur du département de l’international et des relations publiques de “IMZA” Social Development Support Public Union, organisatrice de l’événement.

Ce qui a retenu en priorité l’attention des participants étrangers, qui ont tenu à en témoigner en introduction de leurs interventions, est la situation dans laquelle ils ont pu découvrir les paysages du Haut Karabakh.  

Reza

Après 30 ans d’occupation arménienne, il ne reste pratiquement plus rien des villes animées, des villages soignés, qui faisaient du Karabakh l’un des joyaux, étymologiquement  « Le jardin noir »,  de cette région du Caucase. Une très belle présentation d’images du photo-reporter franco-azerbaïdjanais Reza Deghati montrait ainsi les villages d’Aghdam, Fuzouli, Zanguilan, et bien d’autres… rasés comme après une explosion nucléaire.

Reconstruction d’Aghdam

Si rien n’a été construit dans la région, hormis la capitale Khankendi, où se sont concentrés les émigrants arméniens après l’avoir rebaptisée Stepanakert, en revanche, dès la reconquête de la région par les forces azerbaidjanaises, les travaux de réhabilitation ont immédiatement commencé. Aujourd’hui, un bal de bulldozers reconstruit les infrastructures, ressuscite les routes.

Projet de Smart City au Karabakh

Car, ainsi que l’ont notamment  rappelé M. Emil Bayramov – responsable des projets locaux et internationaux de  “IMZA”, et Vusal Garayev – du département reconstruction du Ministère azerbaidjanais de l’économie, les projets du gouvernement azerbaïdjanais sont extrêmement ambitieux. Il ne s’agit rien de moins que de faire de cette région un modèle d’économie éco-responsable avec, notamment, l’émergence de villes intelligentes, où l’économie connectée permettra à chacun d’optimiser ses activités, qu’elles soient industrielles, agricoles, commerciales ou culturelles.

Un modèle que les responsables du projet espèrent inspirant pour les autres pays, au moment où la protection de l’environnement devient un enjeu mondial.

Naturellement, ces projets sont appelés à devenir des opportunités économiques uniques, non seulement pour les entreprises azerbaïdjanaises, mais aussi pour les entreprises étrangères, de la multi-nationale à start-up, ainsi que pour tous ceux, ingénieurs, créateurs, et même artistes, qui auront là une opportunité exceptionnelle de faire valoir leur savoir-faire.

Jérôme Lambert

En France en particulier, la désinformation, soutenue par de puissants lobbys, risque d’éloigner nos entreprises de cette formidable aventure économique. Ce serait particulièrement dommageable. Ainsi que le faisait remarquer Jérôme Lambert, député français de la Charente, la coopération franco-azerbaidjanaise est une relation gagnant-gagnant, et ne doit pas être compromise par une politique clientéliste aveugle.
« Pratiquement tout est à reconstruire du fait des destructions massives commises pendant l’occupation et du fait du délabrement de toutes les infrastructures durant des décennies. » a-t-il ajouté. « La volonté du peuple et des dirigeants de l’Azerbaïdjan est de sortir le plus rapidement possible de cette situation pour montrer au monde entier que le développement doit conduire à une paix durable … pas uniquement fondée sur la victoire militaire mais sur le développement économique et social.
La France et les français saluent cette volonté et l’initiative prise aujourd’hui, qui nous rassemble, permet de l’affirmer haut et fort.
Les entreprises françaises et la coopération française sont présents en Azerbaïdjan – parmi les plus anciennes- et nous souhaitons poursuivre avec votre peuple notre relation et notre travail pour développer un espace de progrès et de paix dans le sud Caucase.
Un modèle de développement à l’image de votre belle civilisation multi culturelle.
Je suis venu participer à ce forum pour vous encourager dans votre volonté et vous dire que beaucoup de forces économiques et politiques existent en France et en Europe pour vous accompagner dans votre volonté de développement, facteur de la Paix dans toute la Région. »

Nous possédons en France de jeunes pousses industrielles, créées par des ingénieurs inventifs formés dans les grandes écoles scientifiques comme Centrale Supelec et Polytechnique, pour lesquelles ces projets apporteraient de formidables perspectives de développement. M. Soltan Mammadov, président du groupe d’amitié franco-azerbaïdjanais au parlement azerbaïdjanais, rappelant que l’Azerbaïdjan est un pays très francophile, malgré les prises de positions officielles récentes, a ainsi lancé un appel au rapprochement de nos deux pays dans tous les domaines.

A cet égard, les medias étrangers, et en particulier les medias français, ont une responsabilité : celle de délivrer une information honnête, et libre de toute pression politique. Ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui, où la diaspora arménienne française , avec ses 1,2 millions de membres, exerce un pression considérable sur la politique et les medias de notre pays.

Il a été rappelé que, sur les 12 millions d’Arméniens vivant dans le monde, les 2/3 habitent en dehors de la République d’Arménie. C’est dire l’importance, et donc la force de cette diaspora, qui pèse d’un poids considérable sur la politique, et donc sur la presse et l’opinion publique françaises.  Cette présence séculaire de la diaspora arménienne fait en quelque sorte écran à l’analyse objective des événements du Karabakh. L’émotionnel, nourri par une communication habile, l’emporte souvent sur l’analyse rationnelle.

Au cours de ce forum cependant, à l’instar du député Jérôme Lambert, des parlementaires turcs, pakistanais, géorgiens, italiens,  des personnalités et responsables de medias russes, français, américains, israéliens, ont apporté clairement leur soutien à la politique azerbaïdjanaise de reconstruction et d’inclusivité du Karabakh, où toutes et tous, quelle que soit leur appartenance culturelle ou religieuse, sont invités à participer à la renaissance de cette région.

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