DARMANIN : LE NOUVEAU CROISÉ FERME LES MOSQUÉES

Par Abdeljallil Asmar

Gérald Darmanin a annoncé, mercredi 12 janvier, sur la chaîne CNews la fermeture de la mosquée Al Medina al Mounawara à Cannes.

Selon le ministre de l’Intérieur, cette fermeture a été engagée notamment en raison de « propos antisémites » tenus dans l’enceinte de la mosquée. « Nous fermons l’une des mosquées de Cannes car nous lui reprochons des propos antisémites, des soutiens au CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) et BarakaCity ».

Or, de l’aveu même du maire LR de Cannes, David Lisnard, ces faits remontent à la période 2012-2015, à l’époque du recteur Mustapha Dali, dont certains propos avaient même été dénoncés par les fidèles. « Nous savons que l’immense majorité des musulmans qui fréquentent cette mosquée très ancienne ne partagent pas sa dérive ; certains nous avaient d’ailleurs alertés » a indiqué le maire. « Il revient donc de faire émerger de nouveaux dirigeants respectueux de la République française et du pays pour que le lieu de culte puisse alors rouvrir », ajoute Monsieur Lisnard, qui précise : « S’il est important que chacun puisse pratiquer sa religion dans la dignité, il est vital pour la société française que les animateurs d’un lieu de culte ne soient pas des propagandistes hostiles au pays et qu’ils ne se positionnent pas contre la République française».

Or c’est exactement ce qui est arrivé, puisque Mustapha Dali s’est fait débarquer en août 2021, pour être remplacé par Ahmed Guessoum, qui ne comprend pas cette décision à retardement.

Comme à l’accoutumée, Gérald Darmanin y va de son couplet « séparatiste », accusant la mosquée de multiplier « les propos haineux envers la France, ses institutions et ses lois d’une part » et de tenir « des propos incitant à la haine envers les homosexuels ou transsexuels d’autre part et enfin fait montre d’une haine antisémite explicite » Sous-couvert d’une activité cultuelle, la mosquée Al Madina Al Mounawara a ainsi facilité la diffusion par les réseaux sociaux de messages de haine sans que ses instances dirigeantes ne condamnent ou modèrent la teneur de ces messages. », conclut-il.

Pourtant, l’ex-recteur Mustapha Dali, rappelle Ahmed Guessoum, « n’interfère plus dans les affaires de la mosquée » depuis son départ. Pourquoi, s’étonne-t-il s’appuyer sur les discours de quelqu’un « que les membres de l’association on poussé à la porte » il y a plus de 6 mois ?

Et de toutes façons « On ne peut pas fermer une mosquée et sanctionner 600 personnes parce qu’une personne a exprimé des opinions sur une page facebook » s’indigne le nouveau recteur.

Mais suivant le fameux principe « quand on veut noyer son chien, on l’accuse de la rage », l’ancien militant d’Action Française, persiste dans sa croisade anti-sarrasine.

Depuis la « Reconquista » darmanienne, 21 lieux de culte musulman ont déjà été fermés et cinq sont menacés de l’être, pour des prétextes fallacieux.

Triste époque…

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