CHOUCHA, CAPITALE DU KARABAKH – OU LE RETOUR VERS L’ÉTERNITÉ

Photo © Jean-Michel Brun - 2022

Par Jean-Michel Brun

L’Union Européenne vient de signer un accord destiné à renforcer ses liens énergétiques avec l’Azerbaïdjan. Cet accord a suscité les vives protestations d’une partie de la droite française, notamment par la voix de Renaud Muselier, et de certains journalistes, qui se sont fait les VRP de la diaspora nationaliste arménienne.

Pourquoi ces politiques se sont-ils placés de ce côté ? Parce qu’hélas, l’islamophobie est devenue le fer de lance et le ciment de cette idéologie identitaire qui ronge notre société, qui veut faire croire que le conflit du sud Caucase a des racines religieuses, et serait une nouvelle croisade des chrétiens arméniens contre les musulmans azéris.

Position absurde puisque d’une part l’Azerbaïdjan est, contrairement à l’Arménie, un pays laïque et puisque, d’autre part, l’Azerbaïdjan abrite une importante communauté chrétienne – des chrétiens d’orient eux aussi , le multiculturalisme faisant partie de l’ADN azerbaïdjanais.

Un bel exemple de ce qu’est l’Azerbaïdjan est la ville de Choucha, capitale de la province du Karabakh, envahie, puis occupée et laissée à l’abandon par les forces armées arméniennes pendant 30 ans.La reprise de Choucha par l’Azerbaïdjan est doublement symbolique : pour les Azeris, elle est le symbole de l’intégrité territoriale retrouvée, pour les Arméniens, le symbole de l’échec d’une politique expansionniste.

Pendant 30 ans, les nationalistes arméniens ont revendiqué la possession de Choucha, en déformant même légèrement son nom, aux fins de « l’arméniser. ».

Qu’est réellement cette ville, dont le symbole, une orchidée nommée « Khari Bulbul », est portée à la boutonnière de presque tous les Azerbaïdjanais ? Nous nous y sommes rendus.

LE KARABAKH

Après avoir quitté Bakou vingt minutes auparavant, notre petit avion atterrit sur le tout nouvel aéroport international de Fuzuli, construit en l’espace de 6 mois, après le départ des troupes arméniennes.  

A la sortie du tarmac, les voyageurs font des selfies devant une suite de lettres géantes qui forment le mot Karabakh. 

Nous voici donc au « Karabakh », cette région qui a tant fait parler d’elle ces dernières années en raison du conflit dont elle fut le théâtre.

« Karabakh » est un mot d’origine turque qui signifie « Jardin noir ». Il a également le sens de « jardin grand et fertile ». Il faisait partie de l’Albanie Caucasienne, une région dont la fondation remonte au IIIème siècle avant JC. C’est aussi l’une des plus anciennes terres chrétiennes du Caucase du sud, qui a adopté le christianisme comme religion d’État en 313, sur ordre du roi Ümir.  Les églises albaniennes de Kish, Khodavang, Gandzasar, Gyurmuk, Lakit, Gum, Avey, Jotar furent édifiées ici dès les premiers temps de la chrétienté. A la suite des invasions arabes du VIIème siècle, l’Albanie perd son indépendance, et une grande partie du peuple de l’Albanie du Caucase se convertit à l’islam. Parmi ceux qui restent chrétiens, une partie rejoint l’église géorgienne, l’autre est subordonnée de force à une autre branche de la chrétienté, l’église arménienne, qui s’était elle-même déjà soumise aux conquérants arabes. C’est ainsi que commençe « l’arménisation » des églises chrétiennes albanaises, qui se poursuivra jusqu’au XIXème siècle. 

Au XVIIIème siècle, l’actuel Azerbaïdjan, dont le Karabakh, est sous domination perse. Il y vit un mélange de peuples, car l’une des caractéristiques du Caucase, et notamment de la province du Karabakh, est précisément sa multi-culturalité.

Les deux principales ethnies présentes dans le Karabakh sont les Tatars, qui forment aujourd’hui l’essentiel du peuple azéri, et les Arméniens, minoritaires, mais particulièrement actifs et belliqueux. Ils furent, on l’a dit, les premiers à se soumettre aux conquérants en échange d’un pouvoir local sur la région. Les Arméniens s’étaient auto-organisés en une sorte de principauté, tolérée par la Perse moyennant le paiement d’un tribut. Considérant qu’il s’agissait là d’une reconnaissance officielle de leur suzeraineté, les Arméniens revendiquèrent – déjà – l’autorité sur l’ensemble des terres du Karabakh, ce que, naturellement, les autres peuples, et en particulier les Tatars, n’avaient aucune intention de leur accorder, tribut aux Perses ou pas.  

Rapidement, de nombreuses dissensions internes, dues notamment à des rivalités de succession, poussèrent les Arméniens à devenir de plus en plus agressifs à l’égard de leurs voisins, ce qui déstabilisait la région toute entière.  A bout de patience, les Tatars n’eurent d’autre solution que d’en finir une fois pour toute avec les appétits arméniens.  Le duché (khanat) du Karabakh s’étendait de la rivière Araz au lac Goytcha, couvrant les plaines et les montagnes du Karabakh, du Zangazour, du Bargouchad. Il était dirigé par le Khan Panah Ali.

C’est sous son commandement qu’en 1750 les habitants des montagnes et campagnes environnantes, excédés par les abus des « princes » arméniens, se rassemblent et forment une puissante armée qui déloge ces derniers sans grande difficulté.

Mais il faut à présent sécuriser la région, et afin de protéger celle-ci de nouveaux affrontements avec les factions arméniennes, le Khan décide de construire une forteresse.  Après avoir bâti le château de Bayat en 1748, dans le village de Kabirli près d’Agjabadi, qu’il juge encore trop vulnérable car posé sur une plaine, il élève, en 1750, une nouvelle forteresse à Chahbulag, situé à 10 kilomètres du village d’Aghdam. Cependant, Panah Ali Khan a d’autres ambitions. Il veut que sa citadelle soit non seulement un rempart militaire, mais aussi, et surtout, une véritable capitale intellectuelle, culturelle, et artistique.  Son choix se porte sur un emplacement unique, imprenable, au sommet d’un haut piton rocheux, nid d’aigle protégé par de profonds ravins escarpés  qui domine toute la province.
C’est ainsi qu’en 1752,  Choucha voit le jour.   

RENCONTRE AVEC UNE DESCENDANTE DU KHAN


Beyimkhanim Javanshirova-Verdiyeva est la fille d’un célèbre chanteur de Mugham, la musique traditionnelle azérie, Khan Chouchinski, lui-même arrière petit-fils du fondateur de Choucha, Panah Ali Khan. Nous l’avions rencontrée, quelques jours auparavant à Bakou, au Centre International du Mugham.

Elle nous avait montré avec fierté son arbre généalogique, puis avait caressé tendrement le portrait de son ancêtre, imaginé par le peintre Rizvan Garabaghly d’après une gravure ancienne.  « Panah Ali Khan Janvanshir était le suzerain du Khanat du Karabakh. » explique-t-elle.  « En 1752, il décida d’établir une ville-forteresse sur un piton rocheux, à une altitude de 1300-1600 mètres, entouré de falaises abruptes, qui la rendaient inaccessible aux attaques ennemies. D’abord appelée Panahabad en l’honneur de son fondateur, elle prit par la suite le nom de Choucha. L’activité de la cité tenait principalement dans le commerce entre la Perse et la Russie, ainsi que l’attestent des pièces de monnaies trouvées dans le sol de la citadelle. Panah Ali Khan avait divisé la ville en 17 quartiers. Chacun possédait sa mosquée, sa source d’eau, et son hammam. »

Mais, nous confie Beyimkhanim, « le Khan n’était pas seulement un guerrier, un constructeur. C’était aussi un esthète. Il voulait que Choucha soit la perle de l’Azerbaïdjan. Il voulait qu’il y ait des musiciens, des savants, des hommes de lettres… et aussi des gens qui avaient belle allure. Vivre à Choucha devait se mériter. » 

SUR LA ROUTE DE CHOUCHA

Le paysage qui encadre la route que nous empruntons au sortir de l’aéroport m’est, hélas, familier. Il me rappelle le navrant spectacle qui s’était étalé sous mes yeux à Agdham. De part et d’autre, des ruines, rien que des ruines, seuls vestiges des fermes qui faisaient vivre la plaine avant que l’invasion de 1993 n’y fasse disparaître toute trace de vie. De temps à autre, une flamme au loin, suivie quelques secondes plus tard d’un bruit sourd, nous indique que les démineurs nettoient le sol des pièges mortels qui y ont été enfouis. 

Nous suivons à présent une voie, toute neuve, qui serpente autour des montagnes où s’affaire une noria d’ouvriers, ici creusant un tunnel, là élevant un pont. Sous les pelles mécaniques, il semble que quelque chose est en train de renaître.  En attendant, la pente est rude et le minicar dans lequel nous avons pris place est à la peine .

Nous passons devant une petite cahute flanquée d’un drapeau tricolore. Des soldats russes de la « Force de la paix » nous suivent d’un regard blasé avant de retourner à leur torpeur. 

Nous voici enfin à Choucha. Devant nous se dresse un bâtiment en ruines – encore un. Il s‘agit, me dit-on, des restes de ce qui fut l’école Realny, la plus renommée de la région.

Car, de Choucha la superbe, il ne reste pratiquement plus rien. Attaquée par les forces arméniennes en 1993, la ville a été vidée de ses habitants, puis désertée. Seuls quelques officiers de l’armée arménienne y avaient élu domicile. Les magnifiques bâtiments de la cité ont été démolis ou abandonnés à l’oeuvre destructrice du temps et des intempéries.

Qui pourrait imaginer, en arpentant aujourd’hui ces chemins de terre qui mènent de ruines en ruines, au cœur desquels on ne peut s’aventurer qu’à condition d’y voir, cloué sur un pan de mur délabré, un panneau marqué « Lieu déminé », qu’en 1993, la ville comptait 549 bâtiments historiques, plus d’un kilomètre de rues pavées, 17 sources, 17 mosquées, 6 caravansérails, 3 tombeaux, 2 madrassas (école coranique), 2 châteaux et de majestueuses murailles de forteresse ? 

CHOUCHA LA MAGNIFIQUE

Choucha abritait le plus grand centre culturel de la région et une école de musique si remarquable qu’on la célèbrait sous le nom de « Conservatoire du Caucase ». Les différents quartiers se mesuraient dans une espèce de compétition d’excellence. Chacun voulait produire son génie, ses hommes de lettres, mais aussi ses héros de guerre, ses combattants, ses savants, ses gens illustres. Et chaque semaine, les aristocrates demeures se transformaient en salons littéraires où des musiciens, des danseurs, des poètes s’affrontaient dans des joutes créatives, à l’issue desquelles des vers étaient composés, mis en musique et chantés, tandis qu’un peintre immortalise la scène. 

La majeure partie des chansons du patrimoine azerbaïdjanais a été ainsi composée, voici presque 300 ans.  

Ces magnifiques artistes ont mis au monde une véritable « école du Karabakh ». On admire, aux quatre coins du Caucase,  la musique du Karabakh, la littérature du Karabakh, mais aussi les chevaux de Karabakh, les tapis de Karabakh, la cuisine de Karabakh. On l’a dit, en azéri, Karabakh veut dire le grand jardin. Et dans ce jardin, ils ont créé une culture qui n’appartient qu’à eux.

Nous marchons quelques mètres et nous nous trouvons devant ce qui semble être un mur d’enceinte, ou du moins ses vestiges, surmonté d’immenses lettres écarlates qui forment le mot « Şuşa », Choucha en azerbaïdjanais.

Tout le monde connaît cette image. On la trouve sur la couverture des livres, sur les magnets pour réfrigérateurs, elle est peinte sur le fond des assiettes décoratives. Elle identifie Choucha, comme la Tour Eiffel est l’image de Paris.

Nous sommes à l’une des entrées de l’ancienne ville, la porte Ganja de la forteresse de Choucha. C’est à peu près tout ce qui reste de la place-forte édifiée par Panah Ali Khan. C’est derrière ces murs que s’épanouissait Choucha. 

J’essaie d’imaginer ce que fut la vie trépidante et colorée qui animait les rues et les jardins,  les soirées littéraires et musicales dans les châteaux et les palais bourgeois. J’essaie de retrouver la trace des poètes de Choucha, comme Molla Panah Vagif ou Natavan, la princesse-poétesse qui avait séduit Alexandre Dumas par son intelligence… et son expertise aux échecs ! 

Dès le XIXème siècle, Choucha était devenue une ville si magnifique, tellement élégante qu’on l’appelle le « Petit Paris ». Lorsqu’on parvenait, par une route escarpée, aux abords de la ville, celle-ci apparaissait, majestueuse, culminant des vallées luxuriantes, comme si de la montagne elle-même avait surgi cette imposante cité de pierre ceinte de hauts murs qui semblaient caresser le ciel. Une fois entré par l’une des immenses portes de l’imprenable enceinte, on découvrait de longues rues couvertes de larges pavés, bordées de solides et élégantes maisons construites avec ces belles pierres blanches extraites des rochers environnants.  

La vie économique se centrait autour du grand marché couvert, le Bazarbashi d’où partait la rue principale, l’avenue Rastabazar. Celle-ci  se dirigeait vers un autre centre commercial appelé Shaytanbazar, le « Marché du diable ».

Les trottoirs du Rastabazar étaient flanqués de jolies arcades, sur les colonnes desquelles reposaient les arches revêtues de pierre et de plomb qui protégeaient la chaussée des intempéries. Sur cette galerie, s’ouvraient des boutiques, et des ateliers où les luthiers faisaient naître les tars, les kamanchas et les dafs, les instruments indispensables à la pratique du « Mugam », la musique traditionnelle azérie. Orfèvres, tisseurs des fameux « tapis du karabakh » produisaient là des trésors qui étaient ensuite vendus dans le monde entier. Les meilleurs d’Azerbaïdjan disait-on… « Donc les meilleurs du monde ! » me reprend en riant mon interprète…  

Le marché, de style moyen-oriental, trônait au milieu d’une grande place, le « Maydan », qui signifie à la fois « place » et « carré », laquelle donnait sur des magasins à un étage, et un caravansérail à deux niveaux, le premier servant d’entrepôt pour les marchands et le second de confortable hôtellerie pour les commerçants de passage. Le bâtiment, aussi appelé « foundouk »,  selon la terminologie arabe, surplombait la magnifique mosquée aux deux minarets, Yukhari Govhar Agha, appelée également Boyuk Juma, la « grande mosquée ».  Non loin de Bazarbashi, se dressait une splendide demeure de deux étages où se pressait tout ce que Choucha avait d’artistes et d’intellectuels. Il s’agissait de la Maison de Khurshidbanu Natavan, la fille du dernier khan du Karabakh, Mehdigulu Khan Javanshir, petit-fils d’Ibrahim khalil khan. Le palais s’ouvrait sur une grande cour agrémentée d’un bassin, où donnaient six pièces majestueuses distribuées sur deux étages. Six autres pièces étaient réparties sur une autre aile, L’ensemble était encadré de deux jardins et plusieurs bâtiments de service. La ville était dominée par le Palais des Khans du Karabakh. C’est ici que résidait le fondateur de Choucha et du khanat du Karabakh, Panah ali khan.  Il s’élevait sur deux étages, chacun d’eux possédant une grande salle centrale entourée de deux pièces latérales. Au Sud Est de Choucha une autre palais sera élevé, celui du fils de Panah Ali : Ibrahim Khalil khan . 

Saint-Malo, Carcassonne, Avignon, Provins, Aigues-Mortes… en France aussi les villes fortifiées ont toujours attiré les visiteurs, et les artistes qui pensent y puiser une meilleure inspiration. Telle était aussi l’attraction qu’exerçait Choucha. Ses maisons de pierre et de bois, nichées au cœur d’espaces verdoyants lui avaient valu une autre appellation : la Suisse du Caucase. Pas étonnant que Khan Chouchinski, le célèbre chanteur de Mugham, dont j’avais rencontré la descendante, ou Uzeyir Hajibayli, l’un des plus brillants compositeurs azéris qui créa le premier opéra azerbaïdjanais, et bien d’autres, y aient élu domicile.

CHOUCHA RENAÎT

Aujourd’hui j’ai un peu la même sensation que celle que j’avais éprouvé lors de ma visite à Pompéi, même si, finalement, le Vésuve a laissé la ville en meilleur état que les Arméniens n’ont laissé Choucha.

Heureusement, dès la libération du Karabakh, architectes, ingénieurs spécialistes du patrimoine se sont mis au travail. Peu à peu, Choucha renaît de ses cendres. Derrière des échafaudages, je reconnais même l’église arménienne, touchée par les combats lors de la prise de la ville. Les Azerbaïdjanais ont présenté leurs excuses aux Arméniens pour cet accident, et ont commencé sa restauration. Les Arméniens se sont-ils excusés pour les milliers de mosquées et églises albaniennes et orthodoxes détruites par eux pendant l’occupation ?

Pourquoi s’en être pris ainsi à la « perle du Caucase » ? Sans doute pour tenter d’effacer la mémoire des lieux et de justifier leurs revendications. On comprend d’autant moins le soutien des politiciens français à cette oeuvre de destruction.

« On en a assez de tout ça ». Celui qui exprime ainsi devant moi sa lassitude est un ami de plus de 30 ans. Armen (son nom a été modifié) a été l’un des premiers journalistes que j’avais embauché à la création de mon agence de presse en 1989. « Il faut en finir définitivement avec ces revendications territoriales dépourvues de sens. La communauté arménienne a été manipulée depuis des années par des extrémistes avides de pouvoir qui ont profité du conflit israélo-palestinien pour mettre en place une politique d’actions violentes dont nous ne voulons plus. […] C’est cela que nous voulons transmettre à notre jeunesse ? La communauté arménienne n’a pas besoin de ces guerres pour se cimenter. Nous avons suffisamment de richesses culturelles pour cela. Je me félicite que l’Arménie et la Turquie aient repris le dialogue, et j’espère que nos relations avec l’Azerbaïdjan, notre voisin de toujours, se normaliseront ». « J’aimerai aussi qu’un jour », ajoute-t-il « je puisse t’autoriser à citer mon nom. Car si je le fais maintenant, je me mets au ban de ma communauté et je mets mes enfants en danger. Il faut que cela cesse ».

Les habitants du Karabakh souhaitent que Choucha retrouve sa place de capitale culturelle de la région. Une culture qui se souvient du passé, mais qui se tourne résolument vers l’avenir, où naîtront, espérons-le, les grands artistes azerbaïdjanais de demain.

La résurrection de Choucha, le retour de ses habitants azéris, et arméniens aussi, sera peut-être le symbole de ce retour à la raison, à la paix, à la solidarité entre les peuples. Que peut-on souhaiter de plus ?

Voir aussi notre dossier complet sur l’Azerbaïdjan

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