On a parfois taxé Hergé de racisme, de xénophobie, ou de condescendance. Et si sa vision reflétait simplement celle que le monde occidental des années 50-80 avait de l’Afrique et des pays arabes ?
C’est ce que démontre brillamment Louis Blin, tininologue averti et grand spécialiste du monde arabe. Ceci, grâce, notamment, à une approche inédite, qui consiste à comparer les différentes versions des 4 albums où Hergé parle du monde arabe : « Les cigares du pharaon », « Tintin au pays de l’or noir », « Le crabe aux pinces d’or », et « Coke en stock », sans oublier le dernier ouvrage inachevé : « Tintin et l’alph-art ». Un travail époustouflant qui, curieusement, n’avait jamais été entrepris auparavant, et qui dévoile également les interférences entre la politique et la création littéraire.
Un ouvrage indispensable à tout passionné de Tintin et du monde arabe.