ABBÉ PIERRE : BIZARRE… BIZARRE

La nouvelle des soupçons de harcèlement sexuel commis par l’Abbé Pierre a fait la une des medias. Les reponsables des associations Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre se disent consternés : « Nous sommes du côté des victimes », clament-elles.

Mais de quoi est accusé au juste le porte-parole emblématique des pauvres, des déshérités, et des laissés-pour-compte ? D’avoir touché les seins de 7 femmes, il y a plus de 30 ans, majoritairement à l’époque où le vieillard était en chaise roulante. Pourquoi ces accusations arrivent-elles aussi tard, pourquoi c’est Emmaüs qui a demandé l’enquête, pourquoi cherche-ton à ternir l’image de celui qui fut longtemps la personnalité préférée des Français ?

Revenons sur les faits. Suite à une simple lettre adressée à Emmaüs, l’association a commandé une enquête à l’agence Egaé, spécialiste dans le sexisme dans l’entreprise, et dirigée par Caroline de Haas. Or les méthodes de cette dernière font l’objet de fréquentes critiques. Militante LGBT, elle s’est fait une spécialité, fort lucrative, de la misandrie (selon elle  « un homme sur deux ou trois est un agresseur sexuel ») et de l’anti-cléricalisme. On lui a reproché de nourrir ses rapports avec des témoignages anonymes, longtemps après les faits incriminés, et d’expliquer ce délai par le fait que les femmes concernées étaient « impressionnées » ou « sous emprise ». Ainsi en 2021, Telerama est condamné pour avoir licencié sans cause un journaliste sur la seule foi d’une « enquête » menée par la militante féministe. Au Conservatoire de Paris, un professeur est accusé à tort d’attouchements sexuels.

Tout cela, les dirigeants d’Emmaüs ne pouvaient l’ignorer. Alors, pourquoi avoir confié le dossier à la sulfureuse agence, qui a immédiatement trouvé les arguments pour mettre en cause le vieil homme qui ne peut plus se défendre, puisque mort en 2007, contrairement, par exemple à Gerald Darmanin qui, lui a pu être blanchi par un tribunal du même genre d’accusation ? Un peu facile d’accuser les morts… 

« Egaé, c’est d’abord un cabinet expert, connu pour son indépendance sur la place de Paris et dans toute la France et c’est cette expertise que nous avons recherchée en premier », s’est justifié Adrien Chaboche, directeur général d’Emmaüs International. « Notre choix n’avait aucun caractère politique. » Mais pourquoi se justifier ainsi ?

Peut-être parce que ce choix n’est pas aussi innocent qu’il n’y paraît. Le scandale soulevé par Egaé arrive à point nommé après que les réseaux sociaux ont publié, depuis plusieurs mois, une interview de l’Abbé Pierre expliquant que le peuple palestinien avait été trompé par l’occident et s’était fait voler ses terres. Les accusations de harcèlement sexuels sont une méthode éprouvée pour ternir la réputation des gens jugés dangereux pour certains lobbys. On l’a vu à propos de Tarik Ramadan. Des méthodes certes efficaces, mais peu glorieuses, qui font autant de mal, sinon plus, à la communauté qu’elles sont censées défendre qu’à ceux dont ils sont les victimes.

Ecoutons que que l’Abbé Pierre disait de Jerusalem…

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