Oui, ceci est une paraphrase. Celle du célèbre exorde de Cicéron à l’encontre du préteur Catilina : « Jusqu’à quand, Catalina, abuseras-tu de notre patience ? ». Mais elle va si bien à Netanyahou qui, profitant du silence complice des gouvernement occidentaux procède, jusqu’ici, impunément, à l’extermination programmée et systématique des Palestiniens.
Pourtant cette fois, cette patience a peut-être atteint ses limites. Il va être beaucoup plus difficile à l’occident de continuer à, fermer les yeux sur le premier génocide du XXIe siècle, depuis que la Cour pénale internationale a reconnu le caractère de crime de guerre et de crime contre l’humanité au massacre des civils de Gaza. En attendant, les medias mainstream français sont en panique. Les « sayanim », ces personnalités qui travaillent secrètement pour le Mossad, tentent bien de monopoliser les colonnes et les écrans, mais le mouvement est lancé. Même aux États-unis, les partisans de Trump, traditionnellement pro-israéliens, commencent à se désolidariser de la folie assassine de Netanyahou qui, non seulement tue, détruit, affame, de Gaza jusqu’au Liban, mais n’hésite pas à sacrifier son propre peuple pour sauver sa peau.
En France, la droite, poussée au pouvoir par un président à la dérive, manifeste son exécration de tout ce qui est musulman par les déclarations sécuritaires en papier mâché d’un ministre de l’intérieur incapable d’endiguer les trafics de drogue. Elle la manifeste aussi par son boycott de la COP29 de Bakou. Ce qui arrange d’ailleurs un Macron dont on connaît le désintérêt à l’égard de l’écologie.
Heureusement, il existe encore dans le monde des havres de sérénité. Nous en avons rencontré un : l’Ouzbékistan, berceau de la civilisation musulmane. Tachkent, Samarkand, Boukhara, Khiva, sont encore imprégnés de ces immenses science et philosophie islamiques qui restent parmi les rares porteuses de valeurs en ce monde moderne en crise, pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de René Guénon. Naturellement, nos élites bien-pensantes regardent de haut cet état lointain et enclavé qu’ils qualifient évidemment de dictature, puisqu’il n’est pas gouverné par un président moqué et détesté par son propre peuple. En toisant ainsi tout ce qui vient de l’Orient, mesurent-ils leur propre petitesse face à ceux qui ont la grandeur de ne pas leur ressembler ?
Jean-Michel Brun